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Un voyage en Colombie ? Pourquoi pas !

Suivez le voyage de Flora en Colombie, une randonneuse baroudeuse, partie avec son copain et des amis (et Alpha) en Amérique du Sud pour un long voyage et quelques treks. Elle partage avec vous son expérience et son récit, de Bogotá au cœur des Andes. L’origine de Chullanka « Sommet enneigé » vient de là.

Bonne lecture à tous !

« L’été tournait vers sa fin et je me voyais mal passer l’hiver dans la grisaille européenne. Ça tombait bien, mon copain non plus. Ça faisait un moment qu’on songeait à l’Amérique du Sud, on avait assez d’argent de côté, alors pourquoi pas.

Une copine Julia, m’appelle fin août, elle venait de bosser tout l’été à Paris, elle avait besoin d’un break: “Dis-moi, l’Amérique du Sud, c’est toujours d’actualité?” Oh que oui. “Je viendrais bien avec vous.” Et c’est comme ça que notre petite équipe de voyageurs français s’apprêtait à traverser l’Atlantique.

Au fait, on va où ? C’est quand même grand l’Amérique latine, faut bien choisir un pays dans lequel atterrir. On réduit la liste à trois pays : Bolivie, Pérou et Colombie. Le vol moins cher c’est Paris – Bogotá, on a notre destination : La Colombie !

On se retrouve à Paris une semaine avant, histoire de partager nos envies, nos idées du voyage, ce qu’on veut absolument voir. ça tombe bien, chacun de son côté a tracé un itinéraire similaire à celui des autres !

On arrive à Bogotá le soir, après 11 heures de vol, l’énorme queue pour l’immigration qui nous fait face parait telle une montagne à franchir. Deux heures après, on respire enfin l’air du nouveau continent, enfin le smog de cette grande capitale perchée à 2600 mètres dans la cordillère des Andes. Pour le moment on est trop crevés pour visiter, direction l’hostel qu’on a sagement réservé la veille, et dodo, demain on se réveillera dans un autre monde !

Le premier impact avec la Colombie est décidément agréable. C’est dimanche, le centre-ville grouille de monde, de chiens (c’est fou, on dirait que chaque Bogotanos en a un !). La musique est omniprésente, crachée à tout volume par des enceintes qui font la taille d’un enfant, posées devant chaque petit bouiboui, resto, magasin, balcon… Une cacophonie assourdissante qui nous accompagne dans notre visite, de la carrera 7 (ici les rues sont organisées par numéro, hyper pratique pour trouver les adresses) à la place Bolivar (le héro national auquel on doit l’indépendance du pays).

On teste le premier resto de ce pays. N’ayant aucune idée de ce que signifient les noms sur le menu, on commande un peu de tout et on se retrouve avec un festin qui pourrait nourrir 10 personnes. On se rend vite compte de la tendance alimentaire des colombiens : de la viande et de la friture ! Heureusement il y a les fruits pour balancer un peu leur gastronomie. De toutes formes et couleurs, c’est une merveilleuse expérience gustative à chaque découverte.

On visite le Musée de l’or, qui regroupe, sur trois étages, l’art des populations précolombiennes qui habitaient ces lieux. Un éclat de brillance et beaucoup d’informations sur une culture qu’on connait si peu, trois heures coulent sans qu’on s’en rende compte.

Le lendemain on attaque de bonne heure (midi) l’ascension du Cerro Monserrate, 1500 marches qui t’emmène à 3150 mètres pour admirer une vue plongeante sur la ville. J’en bave comme jamais, le cardio ce n’est pas mon truc, pendant que des vieillards et des enfants me dépassent en souriant. Arrivée au sommet, j’aperçois une grande église blanche. J’entends le prêtre dire la messe, et les pieux écouter les yeux fermés. Voilà ce qui les motive à monter si vite, la foi !

On quitte Bogotá, direction nord-est pour atteindre San Gil, une petite ville à six heures de la capitale. Enfin six heures c’est ce qu’on te dit, on apprend vite qu’il faut compter deux à trois heures de plus pour chaque voyage.

San Gil en soit ne vaut pas le détour, mais elle sert comme point de départ pour diverses activités outdoors : spéléologie, canyoning, parapente, saut à l’élastique, rafting… on opte pour le dernier. Dès le lendemain on se retrouve au bord du Rio Suarez, équipés de casques sur la tête et gilets de sauvetage sous une chaleur battante. On écoute patiemment les consignes du capitaine du raft, une succession de scénarios catastrophiques qui nous poussent à nous demander ce qu’on fait là. Puis on met le bateau dans l’eau et c’est parti ! Il suffit des premiers rapides pour nous rappeler exactement pourquoi on est là : l’adrénaline ! On traverse des rapides niveau 3, 4 et 5, et à chaque fois c’est le chaos ! On est ballottés de tous les côtés, on se prend tellement d’eau dans la figure qu’on ne sait plus si on est encore sur le bateau ou si on est tombé dans la rivière. Adelante, atras, stop, dans cette tempête de sensations, notre ouïe est fixée sur la voix du capitaine, le seul qui semble comprendre ce qu’il se passe. Une heure de traversée, une vingtaine de rapides après, nous voilà sur-excités sur la berge, à manger de la pastèque et boire des coups, revivant oralement cette aventure.

Le jour suivant on prend la vie plus tranquillement, et on part en expédition dans un village voisin. De là on embranche une muletière qui nous conduit dans un autre village, encore plus petit. Le chemin descend gentiment la vallée, on est entouré de paysages bucoliques, le chant des oiseaux remplit l’air. Je calcule mal la distance, 4 heures de marche, que je décide de faire en tongs. Elles me lâchent à mi-chemin et je finis la balade pieds nus, douillant sur les pierres brûlantes.

On quitte San Gil pour aller tout au nord, dans les Caraïbes, où le soleil brille, la mer est chaude, les cocotiers bordent les plages de sable fin et les moustiques ne nous laissent aucun répit ! L’objectif principal de cette virée est le majestueux Parc Nacional Natural de Tayrona. Une forêt préservée qui finit sur la mer, et est entourée par la chaîne de montagnes plongeant sur la côte la plus haute au monde. Il y a des tribus indigènes, des lianes, des arbres aux feuilles géantes, des singes, des panthères, des plages immaculées, bref tout ce qu’il faut pour se sentir un explorateur d’antan. On aime tellement qu’on y retourne le jour d’après. Perdus dans nos rêveries, on oublie le temps qui passe. La nuit tombe vite et tôt dans les tropiques, et le chemin dans le noir se fait impossible. On trébuche sur les racines, perd le droit chemin à plusieurs reprises. On s’arrête, découragés, devant un cours d’eau qui bloque notre route. Et là, un ange apparaît de la végétation, une bonne Mama colombienne qui nous prend sous son aile, et nous emmène sains et saufs dans un camping au cœur du parc. On dort dans des hamacs, bercés par les bruits de cette nature encore sauvage, heureux de s’être perdus.

On continue le voyage en s’arrêtant à Palomino et Minca. Deux villages très populaires parmi les backpackers, où tu peux siroter un kombucha, manger des lasagnes véganes, après ton cours de yoga. Il n’ y a rien à dire, le cadre est magnifique, et l’atmosphère sereine, mais ça manque d’authenticité.

Prochaine étape à Carthagène,  où l’on peut admirer des magnifiques bâtisses coloniales qui n’ont pas bougées d’un poil depuis des siècles, avant de partir pour Medellin. (En avion cette fois, les 20 heures de bus ne nous font pas rêver !).

Medellin est la deuxième ville du pays, et elle ne fait que d’agrandir. Étalée dans une vallée, des maisons faites avec les moyens du bord se multiplient en grimpant et s’accrochant comme elles le peuvent sur les flancs de la montagne. Parmi ces favelas, la plus connue est la Comuna 13, un quartier où les cartels de drogues sont les seuls à offrir un gagne pain à ses habitants. Étonnamment la violence et la misère ici se sont traduites en un élan créatif qui s’exprime à travers le rap, la breakdance et les graffitis. Ce vent artistique a attiré les riches de Medellin et le gouvernement a décidé d’investir dans la favela, en plaçant des escalators pour faciliter les déplacements dans ce quartier vertical. Des tours organisés proposent une visite guidée aux touristes curieux de voir de près à quoi ressemble un quartier « chaud » colombien, tout en se sentant en sécurité.

Depuis Medellin on rejoint la zona cafeteira où est cultivé une énorme partie de la production de café mondial. (80% de l’Arabica vient d’ici). À perte de vue, les flancs verts des collines sont remplis de cette plante aux graines rouges et fleurs blanches qui a tant de succès dans le monde même si paradoxalement, ce n’est pas ici qu’on boit le meilleur café !

On se pose à Salento, un village de 8000 habitants où les couleurs vives des maisons émergent de la brume qui constamment enveloppe les rues et les alentours.

A quelques kilomètres de Salento on visite la vallée de Cocora. Un endroit exceptionnel, aux allures oniriques, où poussent, de manière aléatoire, les plus grands palmiers du monde, les palmas ceras.

Et c’est dans cette belle région colombienne que Julia nous quitte pour rejoindre Bogotá, où l’attend son vol de retour pour la France.

Quant à nous, on part pour un trek de trois jours dans le parc national des Los Nevados, dans la cordillère des Andes. Nous avons pu y tester du matériel sélectionné chez Chullanka comme les chaussures Ayako High Gtx Mammut, la doudoune RAB Microlight Alpine Steel ou encore la polaire The North Face Shimasu (retrouvez les tests complets en cliquant sur les liens ci-dessus).

Qui sait quelles autres aventures nous réservera ce merveilleux pays aux paysages si diversifiés et aux gens si accueillants. »

La suite de leurs aventures pendant ce trek andin :

Ce récit vous a plu ? Donné envie de partir ? N’hésitez pas à partager avec nous vos aventures, on a dore ça ! Envoyez-nous vos récits (500 mots minimum) et quelques photos sur l’adresse [email protected]. Nous serons ravis de vous publier ! 

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